Le minimalisme est un mouvement artistique populaire qui s’est développé à la fin des années 50 et au début des années 60.
Au cours de cette période, le monde de l’art a connu une transition majeure, en particulier parmi les jeunes artistes dont les œuvres ont commencé à rejeter activement et à s’éloigner de l’expressionnisme abstrait.
Le mouvement artistique était vraiment révolutionnaire pour son époque, car il voyait des artistes se concentrer sur la mise en valeur de la véritable essence du médium et du matériau pour former l’art lui-même.
Considéré comme une extension de l’art abstrait, le minimalisme supprime toutes les formes essentielles afin d’exposer la pureté et la beauté de l’objet d’art.

Frank Stella, The Marriage of Reason and Misery, II 1959
À la fin des années 1950, il y a eu un changement radical dans les attitudes envers la peinture et la sculpture qui a vu un écart marqué par rapport aux sensibilités émotives et physiques qui caractérisaient une grande partie du mouvement expressionniste abstrait dans les années 1940 et 1950.
Contrairement aux œuvres lâches et gestuelles de Jackson Pollock, Willem de Kooning et Franz Kline, les jeunes artistes ont à leur tour commencé à privilégier des techniques épurées, simples et réductionnistes dans leurs œuvres par opposition à l’activité et à la spontanéité qui constituaient la peinture expressionniste abstraite.
Le minimalisme a pris de l’importance au début des années 1960, peu de temps après que l’expressionnisme abstrait a dominé les années 50.
Les motivations primordiales des artistes minimalistes et la nécessité de son mouvement représentaient la façon dont l’art expressionniste abstrait reflétait trop son créateur; ils pensaient que ces œuvres étaient prétentieuses et inutilement personnelles.
Ils se sont alors tournés vers la création d’œuvres qui tentaient d’être totalement objectives, inexpressives et non-référentielles.

Donald Judd, Untitled, 1990