Utilisée dans toute l’Asie sous des formes subtilement différentes, la calligraphie orientale ou chinoise est une forme d’art ancienne et magnifique.
Les artisans produisent ce type de calligraphie en utilisant un petit pinceau effilé au lieu d’un stylo et d’une plume.
L’accent est mis sur le mouvement des lettres, ce qui semble donner à ce style une vie propre.
La calligraphie orientale a évolué au fil des siècles pour devenir un moyen lisible et magnifique d’exprimer le langage. Le style traditionnel, qui est encore utilisé par les scribes et les artisans aujourd’hui, est appelé « Kaishu ».
Il est extrêmement facile à lire et est considéré comme une forme d’art.

François Cheng est né en 1929 en Chine dans une famille d’universitaires ayant étudié aux Etats-Unis. En 1948, grâce au travail de son père à l’UNESCO, François Cheng s’installe à Paris. A partir des années 1960, tout en travaillant sa thèse, il traduit des poèmes chinois en français. Il devient chargé de cours à l’Université Paris VII, puis maître de conférences et professeur à l’Institut national des langues et civilisations orientales jusqu’à sa retraite en 1996.
Parallèlement à cette carrière universitaire, François Cheng publie des ouvrages sur la poésie, la calligraphie et l’esthétique chinoises. Également poète, il se met à écrire bien plus tard des romans dont Le Dit de Tianyi qui reçoit le Prix Fémina en 1998, ou encore L’Éternité n’est pas de trop (2002), Quand reviennent les âmes errantes (2012). Naturalisé en 1971, François Cheng a été élu à l’Académie française en 2002.
Dans l’ouvrage « Poésie Chinoise » de François Cheng, la calligraphie est définie comme un « véritable art de vivre » permettant à l’homme de se détacher « des affaires du monde » afin de se concentrer sur des choses plus simples et primitives comme «la résonnance des saisons » ou « les bourrasques du vent d’hiver ». C’est en quelque sorte un moyen de se rapprocher de la nature pour chaque individu. Pour cela, l’auteur explique qu’il est essentiel de « cultiver la réceptivité et de retrouver son intégrité » pour atteindre la « sagesse ancestrale » qui pourra par la suite se transformer en œuvre d’art.
Ainsi, le rôle du calligraphe est de rester nomade, « un passager du silence ». Il doit laisser sur le tableau l’esprit de la forme, et non la forme réelle interprétée. L’artiste est donc animé par le désir de donner un petit goût d’éternité à l’éphémère.
D’une autre part, l’auteur François Cheng nous invite à découvrir son univers en décrivant son atelier qui représente pour lui un moyen d’échapper à sa vie quotidienne. Il explique que chaque calligraphe possède un objet essentiel à la création, appelé « pierre de rêve » lui permettant de « vivifier son imaginaire » pour l’accompagnait sur le chemin de la création. De plus, « la pierre à encre », les pinceaux et les sceaux sont des outils indispensables pour le calligraphe car ils permettent à l’artiste de retranscrire ses idées en peinture.
Ainsi, dans ce carnet du calligraphe, François Cheng donne sa traduction d’un héritage poétique qu’il connaît par cœur, en lui insufflant une vie nouvelle par la magie du pinceau et des couleurs, les calligraphies de fabienne verdier participent de ce même élan créateur.
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